Des chercheurs anglais ont inventé un nouveau ciment en mesure d’accumuler de l’énergie électrique et de donner des informations sur son état de dégradation.
C’est une idée ambitieuse qu’a eu une équipe de chercheurs de l’université de Lancaster. Ils viennent d’inventer un ciment géo-polymère à base de potassium et d’autres composants chimiques, dont la particularité est de permettre à des ions (charges électriques) de circuler à travers la structure. Donc de la rendre conductrice et capable de stocker de l’énergie.
Ainsi, en fabriquant des maisons, des immeubles ou des trottoirs à partir de ce ciment, on pourrait les associer à tout dispositif produisant des énergies renouvelables comme des panneaux solaires ou des éoliennes et en finir avec un sacré casse-tête : les batteries de stockage qui, en plus de prendre de la place, sont généralement très onéreuses.
En mesure d’offrir une capacité de charge et de décharge entre 200 et 500 watts par mètre carré, ce ciment pourrait alimenter directement nos logements et certains appareils de l’espace public comme les capteurs de mesure de la pollution, du trafic ou même l’éclairage public. À titre d’exemple, un réverbère consomme 700 watts par nuit.
Dernier détail, qui n’en est pas un pour nos municipalités : ce ciment est pensé pour être imprimé en 3D. Quand il sera au point, ce mélange devrait donc être moins coûteux que le ciment Portland, matériau de construction le plus répandu aujourd’hui. Comme en plus ce ciment sera en mesure de signaler en temps réel toute altération de son état physique, c’est la DDE qui va être contente.
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